Il y a cinq ans, Christine Granado vivait heureuse dans le New Jersey avec son fiancé et son fils de 9 ans, mais elle a senti que quelque chose n’allait pas.
En l’espace d’un an, elle a fait trois fausses-couches. La première a été un choc total. La seconde l’a laissée perplexe. À la troisième fausse-couche, elle s’est vraiment inquiétée, même si le médecin ne s’en souciait pas trop. Son instinct l’a finalement amenée à obtenir un deuxième avis et à chercher un nouvel obstétricien-gynécologue.
Une échographie a permis de déceler un polype cervical. Christine a fait un suivi avec une IRM, examen d’imagerie qui donne des images détaillées des organes et des tissus de l’organisme. L’IRM a révélé une masse et une augmentation du volume des ganglions lymphatiques. Des TEP, examens qui produisent des images de l’activité métabolique des organes et des tissus et détectent la présence de la maladie dans l’organisme, indiquant un problème de santé potentiel, ont confirmé qu’elle avait un cancer du col de l’utérus épidermoïde de stade IIB à dissémination lymphatique. Christine n’avait que 28 ans et était incrédule en entendant ce diagnostic.
« Comment puis-je avoir un cancer à mon âge? », s’est-elle demandé. « Je me souviens d’avoir regardé à travers ma frange, comme si je voulais me cacher. »
Christine a commencé la chimiothérapie presque immédiatement. Elle était prête à composer avec les effets secondaires physiques, mais elle a été bouleversée par les changements psychologiques qui ont suivi peu de temps après, y compris les émotions qu’elle a ressenties en apprenant qu’elle n’était plus capable d’avoir des enfants. Son conjoint et elle ont parlé de conserver ses ovules, mais ont finalement décidé de ne pas le faire, car cela aurait retardé son traitement.
Christine a connu une rémission pendant trois ans et a retrouvé la joie. Elle s’est mariée et a décidé d’avoir un bébé par l’intermédiaire d’une mère porteuse.
Le cancer réapparaît
Puis, au cours des derniers mois de grossesse de la mère porteuse, Christine a commencé à avoir des douleurs inexpliquées à la poitrine. Une tomodensitométrie a révélé une augmentation des ganglions lymphatiques. Elle a reçu un diagnostic de carcinome épidermoïde métastatique.
« Quand j’ai reçu le diagnostic de récidive, j’ai été anéantie. C’était difficile à entendre, mais ça m’a motivée à mettre de l’ordre dans mes affaires et à penser à la vie après ma mort. J’ai communiqué avec un avocat pour mettre les choses au nom de mes enfants », raconte-t-elle.
Cela l’a aussi motivée à poursuivre les traitements. Pendant sa deuxième chimiothérapie, elle a pu accueillir son nouveau fils. Quand elle l’a vu, elle l’a serré dans ses bras. « J’ai tellement pleuré! »
Mettre l’accent sur la santé mentale
En plus de l’arrivée de son fils, Christine affirme que de mettre l’accent sur sa santé mentale a renforcé sa détermination à tirer le meilleur parti de sa vie. Quand le cancer est réapparu, elle a pleuré la perte de sa vie. Elle ne faisait que pleurer et dormir toute la journée. Sa dépression l’empêchait de profiter de moments précieux avec sa famille.
« La dépression était de loin l’aspect le plus invalidant de ma maladie, se rappelle-t-elle. Certains jours, je me sentais bien physiquement, mais je restais quand même dans mon lit toute la journée. »
Heureusement, Christine a reçu le soutien d’un psychologue et d’un psychiatre qui l’ont aidée à se sentir bien à nouveau.
Choisir de tirer le meilleur parti de sa vie
Christine a obtenu une maîtrise en leadership en santé, et sa famille a adopté un border collie appelé Harry. Même les activités quotidiennes, comme aller à la quincaillerie et se détendre en lisant un livre, signifient beaucoup plus maintenant. Elle apprécie les petits détails, comme regarder la télévision avec son fils sur le divan.
« La vie est ennuyeuse – merveilleusement ennuyeuse », dit-elle.
Christine espère que son histoire inspirera les femmes et leur donnera espoir en leur montrant qu’elles peuvent encore profiter de la vie – même des moments ennuyeux – après avoir reçu un diagnostic de cancer.
Viser à réduire le nombre de cas comme Christine
En 2022, on estimait que 1 450 Canadiennes recevraient un diagnostic de cancer du col de l’utérus1, la plupart d’entre elles avant l’âge de 50 ans2. Certaines femmes ne présentent aucun symptôme aux premiers stades de la maladie, et le dépistage peut aider à déceler un cancer du col de l’utérus avant l’apparition des symptômes3.
Voici certains symptômes et facteurs de risque associés au cancer du col de l’utérus (liste non exhaustive) :
Quelques signes et symptômes
(liste non exhaustive)4
Saignements vaginaux anormaux, y compris entre les règles, après la ménopause et après les rapports sexuels
Pertes vaginales anormales, plus abondantes ou dégageant une mauvaise odeur
Règles inhabituellement longues ou abondantes
Douleur durant les relations sexuelles
Quelques facteurs de risque
(liste non exhaustive)2
Infection par le virus du papillome humain (VPH)
Vie sexuelle active
Tabagisme
Parlez à votre médecin si vous pensez être à risque. Pour en savoir plus, visitez le Cancer du col de l’utérus | Société canadienne du cancer.
Références :
1 Société canadienne du cancer, 2022. Statistiques sur le cancer du col de l’utérus. Accessible à : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/cervical/statistics (consulté en décembre 2022).
2 Société canadienne du cancer, 2022. Facteurs de risque du cancer du col de l’utérus. Accessible à : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/cervical/risks (consulté en décembre 2022).
3 Société canadienne du cancer, 2022. Dépistage du cancer du col de l’utérus. Accessible à : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/cervical/screening (consulté en décembre 2022).
4 Société canadienne du cancer, 2022. Symptômes cancer du col de l’utérus. Accessible à : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/cervical/signs-and-symptoms (consulté en décembre 2022).
CA-NON-02364